Comment reconnaître et se préserver de l’éco-délinquance ?

Les éco-délinquants ciblent principalement les propriétaires de maisons individuelles anciennes, particulièrement celles situées dans des zones à forte densité de population.

Ces individus exploitent la vulnérabilité des propriétaires de vieilles habitations en jouant sur la nécessité de rénovation énergétique et sur les incitations fiscales associées.

En outre, ils privilégient les régions où la demande de travaux de rénovation est élevée, augmentant ainsi leurs chances de trouver des victimes potentielles. Les éco-délinquants profitent souvent du manque d’information des propriétaires sur les processus de rénovation et les aides disponibles, ce qui leur permet de proposer des services frauduleux ou de mauvaise qualité à des tarifs exagérés.

Les publics vulnérables sont particulièrement ciblés :

• Retraités
• Personnes isolées
• Personnes handicapées

Ces individus sont souvent perçus comme plus faciles à duper en raison de leur isolement social, de leur manque de connaissance des nouvelles réglementations ou de leur confiance naturelle envers les professionnels prétendument certifiés.

Les foyers susceptibles de bénéficier d’aides financières à la rénovation énergétique conséquentes sont aussi des cibles privilégiées :

• Revenus modestes
• Personnes endettées

Ces catégories de personnes sont les plus susceptibles d’être attirées par les promesses d’amélioration énergétique, souvent en quête de solutions pour réduire leurs dépenses ou améliorer leur confort de vie.

Les éco-délinquants présentent un certain nombre de caractéristiques récurrentes, qui permettent de les identifier. Voici les signes qui doivent alerter :

• Un nom d’entreprise volontairement trompeur : ils adoptent des appellations qui évoquent des entités officielles, des organismes publics ou encore des fournisseurs d’énergie connus, dans le but d’inspirer confiance.
• Des pratiques commerciales agressives : ils utilisent massivement le démarchage téléphonique, une pratique pourtant interdite dans le secteur de la rénovation énergétique. Leur approche est insistante, souvent pressante, et vise à pousser à la décision immédiate.
• Des structures légères et instables : il s’agit souvent de petites entreprises peu pérennes, dont l’activité repose davantage sur le démarchage commercial que sur un savoir-faire technique réel. Le personnel est en majorité composé de vendeurs, et non de professionnels qualifiés du bâtiment.
• Aucune véritable évaluation technique : au lieu d’effectuer un diagnostic précis du logement ou de proposer une solution adaptée, ces acteurs se concentrent uniquement sur des éléments de rentabilité, en mettant en avant des chiffres séduisants et des promesses de gain.
• Des offres trop belles pour être vraies : ils attirent avec des promotions exceptionnelles, des rabais fictifs ou des conditions prétendument limitées dans le temps, pour inciter à signer rapidement.
• Une incitation forte à souscrire un crédit : la proposition d’un financement est presque systématique, souvent sans explication claire des modalités ou des conséquences pour le client.
• Une pression pour signer sans délai : ils incitent fortement à signer les documents dès le premier contact, allant jusqu’à demander au client de renoncer à son droit de rétractation, au nom d’une soi-disant opportunité à ne pas manquer.
• La collecte d’informations personnelles sensibles : sous couvert de monter un dossier administratif, ils récupèrent des documents confidentiels (pièces d’identité, relevés fiscaux, RIB, etc.) qu’ils peuvent ensuite détourner.