Cette étude analyse les comportements et opinions des Français à propos des énergies renouvelables en général mais aussi l’équipement des foyers. Elle met en lumière l’appétence des Français pour les installations utilisant les énergies renouvelables (EnR) et plus globalement leur perception des énergies renouvelables.
La diffusion des équipements utilisant les énergies renouvelables dans les foyers reste inchangée par rapport à l’année dernière : 44 % des Français en ont au moins un à leur domicile. Toutefois, l’intention de s’équiper augmente nettement puisque 37 % envisagent d’acheter un premier ou un nouvel équipement, ce qui représente une progression de 5 points par rapport à 2021 et de 12 points par rapport à 2019.
95 % des personnes interrogées font confiance à au moins un de ces équipements EnR. Une large majorité des Français va même plus loin, et indique qu’ils choisiraient des équipements utilisant les énergies renouvelables s’ils devaient remplacer des installations de chauffage, d’eau chaude ou d’électricité dans leur logement (81 %, -2 points par rapport à 2021).
Dans le détail toutefois, la confiance des Français est en baisse en ce qui concerne tous les équipements utilisant les EnR :
En revanche, la confiance dans le bois décline nettement, que ce soit vis-à-vis du poêle (70 % font confiance à ce type d’EnR, -8 points), de l’insert (70%, -8) ou de la chaudière à bois (62 %, -10).
Une large majorité de Français continue d’attribuer de nombreux bénéfices aux EnR, mais ces perceptions sont en baisse par rapport à 2021. Cela confirme la tendance d’une dégradation régulière sur les 10 dernières années, même si tous les indicateurs se maintiennent à un niveau élevé. Quatre Français sur cinq restent convaincus que les EnR permettent de se sentir bien chez soi (82 %, -1 point par rapport à 2021) et qu’elles favorisent l’indépendance énergétique de la France (81 %, -3).
Les EnR affichent toutefois une image moins positive que l’an dernier sur plusieurs aspects. Moins de Français jugent ainsi qu’elles sont respectueuses de l’environnement (79 %, -7). De plus, une majorité des Français leur attribue deux défauts techniques :
En ce qui concerne leur impact sur les logements :
Malgré un contexte de flambée des prix des énergies traditionnelles qui pourrait rendre les EnR plus attractives, 87 % des Français estiment que les énergies renouvelables sont chères. Les personnes interrogées attribuent toutefois cette cherté à l’investissement initial plus qu’à l’usage : une majorité des personnes interrogées jugent que les équipements EnR peuvent avoir un impact positif sur leur pouvoir d’achat (77 %). Dans le détail, et malgré des indicateurs en baisse, la plupart des personnes interrogées considèrent que les équipements EnR permettent de faire des économies (71 %, -6 points) ou d’investir son épargne (51 %, -8 points).
Même si elles paraissent chères, les EnR font partie de la solution d’avenir :
80 % estiment que la transition énergétique passe par un mix énergétique associant les énergies renouvelables et les énergies conventionnelles (nucléaire, gaz…).
Les Français se montrent également largement convaincus que dans leur région, les énergies renouvelables sont incontournables pour améliorer la performance énergétique de l’habitat (75 %) et qu’elles y sont un moteur de la relance économique et de la rénovation énergétique (66 %).
Même si les Français ont une vision plus mitigée des EnR qu’il y a 10 ans, ils restent unanimes sur la nécessité d’encourager leur développement en France : 97 % soutiennent au moins une filière (+1 point depuis 2021).
Pour la première fois cette année, les filières éoliennes onshore et offshore ont été testée séparément. Il s’avère que l’éolien marin jouit d’un soutien plus large (66 %) que l’éolien terrestre (55%). Pour rappel, 72 % des Français soutenaient le développement de l’ensemble de la filière éolienne en 2021.
Alors que le nucléaire est présenté par une partie du personnel politique comme une solution pour répondre à la crise de l’énergie actuelle, le soutien à la filière se renforce dans la population. 60% des personnes interrogées souhaitent qu’on favorise le nucléaire (+8 points vs. 2021 et +14 points vs. 2019) ; il s’agit du niveau le plus élevé jamais atteint depuis 2013.
Malgré une forte baisse, le soutien à la filière du gaz naturel demeure (55%, -9 points) alors que les prix se sont. En comparaison, à peine un Français sur cinq estime qu’il faut encourager les autres filières traditionnelles comme le gaz de schiste (22%, +1), le charbon (20%, -1) ou le fioul (20%, -4).
L’écosystème de la rénovation énergétique inspire davantage de confiance
Après une baisse en 2021 (65 %), la confiance des Français envers les installateurs d’équipements énergétiques repart à la hausse cette année (69 %, +4 points) et se rapproche de son plus haut niveau, atteint en 2019 (71 %).
Cette confiance est plus élevée parmi les profils les plus susceptibles d’envisager de s’équiper en EnR, c’est-à-dire les foyers les plus aisés (71% de ceux ayant un revenu mensuel supérieur à 2 000 euros) et dans les villes moyennes (73% dans les villes de 2 000 à moins de 100 000 habitants). Au contraire cette confiance est particulièrement basse en région parisienne (59%, vs. 71% sur le reste du territoire).
Disposer d’un label de qualité est toujours le gage de confiance le plus important pour les Français interrogés (79%, +2), suivi de près par la mention RGE (76%, +1), le conseil d’un proche (75%, stable) et la présentation de références de réalisation (73%, +2).
On observe que, même si ce sont des critères qui restent en bas de classement, le fait de disposer de notes ou d’avis positifs sur Internet (54%, +1) et de disposer d’un site Internet pour présenter l’entreprise (50%, +1) progressent encore. Mais numérisation ne veut pas forcément dire distanciation. Au contraire, le critère de la proximité continue de progresser en parallèle et reste plus important que ces outils numériques : 71% déclarent qu’ils font confiance à un installeur s’il est installé près de chez eux (+1 point).
Lorsqu’on présente aux répondants une liste de sigles, on observe que désormais :
Comme en 2021, la notoriété de la plupart des labels progresse. Dans le détail, les plus connus sont aujourd’hui RGE (51 %, +9), Qualibat (46 %, +4), FAIRE-France Rénov’ (31 %, +14 points1), Qualibois (27 %, +2), Eco-artisan (25 %, +2), QualiPAC (21 %, +2) et Qualifelec (21 %, +1).
La notoriété des signes de qualité est encore plus forte parmi les propriétaires (7 9% connaissent au moins un label de qualité vs. 64 % des locataires). Ils sont également mieux connus des catégories les plus aisées (79 % de ceux disposant de 2 000 euros par mois ou plus, vs. 67 % en dessous de 2 000 euros).
Une large majorité des Français attend une politique volontariste sur la rénovation énergétique des logements pour le prochain quinquennat.
73 % des personnes interrogées déclarent ainsi que le prochain président devra prendre des mesures plus fortes en la matière.
Si 23 % des interviewés estiment que les mesures actuelles sont assez fortes, quasiment aucune ne juge que les mesures actuelles sont trop fortes (3%).
Cette nouvelle vague révèle quelques grands enseignements :
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